Le comité


Les missions


Le CCNE est né en 1983 après la naissance par fécondation in vitro du premier bébé français. Cette prouesse de la technologie médicale fit émerger la conscience que tout le champ de la procréation était désormais bousculé. Il apparut essentiel de ne pas laisser les questions du progrès de la science aux seuls scientifiques et médecins et d’ouvrir la réflexion sur les conséquences des progrès de la science aux juristes, aux philosophes, aux grands corps de l’Etat, aux cultes … 

Le début des années 80 voit ainsi émerger une nouvelle conscience de la nécessité et de l’urgence que soit menée dans notre pays une réflexion collective nourrie de débats et de confrontations. Réflexion éthique qui sera sans cesse renouvelée sur des thématiques en perpétuelle évolution. 

 De très nombreuses frontières dans la connaissance et la technologie du vivant ont été et continuent à être franchies à un rythme accéléré. Et ce dans tous les domaines, du génome aux cellules souches, des neurosciences aux techniques de la procréation, et plus récemment dans le numérique et l’intelligence artificielle.

Toutes ces avancées font naître des espoirs de mieux prévenir et prendre en charge des maladies graves et invalidantes, comme celles liées au vieillissement ou au handicap, de vaincre la souffrance, de repousser encore les possibilités de la procréation. Elles posent aussi la question des limites du pouvoir d’intervention de l’homme sur lui-même, la nature et notre civilisation : jusqu’où peut-on aller et au nom de quoi ? Comment faire la part entre ce qui est possible et ce qui est acceptable pour l’avenir de l’homme et de la planète ? 

Le rôle du CCNE est de fournir un éclairage utile aux décideurs et au débat public sur les enjeux éthiques de ces progrès. Notre démarche s’appuie sur une méthode, des repères, des principes et une organisation.