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Marie Gaille, philosophe et directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), aborde dans son exposé la relation entre les êtres humains et leur environnement dans le contexte de la crise écologique. Elle souligne deux éléments récents liés à cette crise : la pandémie de Covid-19 mettant en lumière les zoonoses et la corrélation entre le changement climatique et la santé humaine. Marie Gaille explore l'idée d'une éthique liant la santé humaine à l'environnement, en particulier à travers le concept de "One Health". Cependant, elle critique cette approche anthropocentrée et propose une réflexion éthique environnementale plus large. L'éthique proposée doit répondre à la question de ce que les êtres humains veulent être et faire dans leur relation avec la nature. Elle identifie quatre dimensions clés de cette éthique : la justice, l'universalité, l'autonomie et les finalités de l'action. Elle conclut en soulignant le défi de développer une éthique capable d'accompagner les sociétés démocratiques vers des formes d'autolimitation face aux enjeux environnementaux.